Les Ents perclus de douleurs, vaincus par l’égoïsme des hommes qu’ils s’étaient acharnés à sauver, s’étaient recroquevillés sur eux-mêmes, résignés à n’être plus que tas de bois abandonnés. Arbres à l’apparence de phasmes, d’oiseaux ou créatures, ces esprits de la forêt figés, n’offraient plus, à l’homme que leur tronc à scier. Certains déjà, pliaient, offrant leur cou, pour rendre cette tâche plus facile. Bientôt, les tronçonneuses entameraient leur danse macabre, et de ce peuple, le plus ancien, de la terre du Milieu, nous pourrons faire un feu, pour réchauffer nos cœurs engourdis par nos vies pressées, le mains coupables et les bottes souillées de boue…





